Danse Concert de Ola Maciejewska se propose d’explorer les rapports de la danse et de la musique en inversant le lien de dépendance. C’est ici la danse qui fait concert.
On avait découvert la jeune chorégraphe il y a 2/3 ans dans la cour carrée du Louvre pour une performance dans laquelle elle se réappropriait la Danse serpentine de Loïe Fuller. Cette fois-ci dans sa pièce Danse concert donnée au Centre Pompidou, elle explorait les rapports de la musique et du mouvement en introduisant sur scène des theremins, instrument de musique inventé par le russe Léon Theremin dans les années 1920 et qui émet des sons en fonction des mouvements qui viennent modifier le champ électromagnétique qu’il produit. Si nous étions réservés au début du spectacle nous sommes sortis plutôt convaincus par cette proposition dans laquelle la chorégraphie, selon les (dé)placements des 3 danseuses dans l’espace scénique et les mouvements chorégraphiés, la dynamique d’exécution, la vitesse du geste, vient modifier le champ électromagnétique produisant en direct la partition musicale, inversant le lien habituel d’une danse dépendante de la partition musicale.