Phase Shifting Index de Jeremy Shaw

Notre coup de cœur !

La fermeture du Centre Pompidou en mars ne nous avait pas permis de voir l’installation immersive de l’artiste Jeremy Shaw : Phase Shifting Index présentée dans le cadre du cycle Mutations/Créations. C’est chose faite.

Phase shifting Index de jeremy shaw : vue de l'exposition
Phase shifting Index (vue de l’exposition) © avoiretadanser

Sur 7 écrans sont diffusés en simultané des films, (faux) documents d’archives. On y voit des groupes d’individus qui à travers des pratiques du corps spécifiques constituent des communautés adoptant des croyances et prenant part de la sorte à des rituels. L’artiste, à travers cette installation, développe une fiction d’anticipation qui lui permet de poursuivre son questionnement sur les neurosciences et les sciences cognitives.

A travers ces différents documents qui adoptent des esthétiques visuelles très différenciées, entre couleur/noir et blanc, film/vidéo se donne aussi à voir une petite histoire de la danse de la deuxième moitié du XXème siècle et des méthodes et protocoles de recherches pour accéder à une certaine essence du mouvement et du geste. Mais ici dans ce futur auquel nous assistons, nous apprendrons que l’ADN des protagonistes à été modifié par la technologie.

Si l’installation dure 35 minutes, c’est qu’elle est à prendre à son début jusqu’à sa fin pour surtout ne pas rater ce moment d’unisson, puis de transformation, de fusion et enfin de disparition des corps et leurs substitutions en un espèce de réseau neuronal. Impressionnant.

Phase Shifting Index de Jeremy Shaw à voir au Centre Pompidou jusqu’au 27 juillet.