Avec Forêt, Anne Teresa de Keersmaeker en co-réalisation avec le jeune chorégraphe Némo Flouret, investit le Louvre à compter du 23 novembre pour une grande traversée de l’Aile Denon du musée. Si la chorégraphe a de nombreuses fois déjà investi l’espace muséal – on se souvient encore deWork/Travail/Arbeid, une pièce présentée au Centre Pompidou en 2016 – c’était jusque-là au sein de musées d’art contemporain. C’est la toute première fois que la peinture classique constitue le point de départ de la recherche chorégraphique d’Anne Teresa de Keersmaeker.
“Les galeries italiennes et françaises du Louvre sont ici le point de départ d’une réflexion sur les images, en tant qu’outils dans la construction d’un monde. Forêt examine l’émergence d’une culture visuelle et du régime moderne du regard, sous forme d’une plongée dans les collections, des XIVe au XIXe siècles. Le projet se penche particulièrement sur les questions de seuil et de limite, en relisant les œuvres et l’architecture du lieu à travers des stratégies de changement d’échelle et de contraste, de cadrage, d’excès. Expansion et contraction travaillent les corps, autant que le temps et l’espace. (…) En jouant avec une grande variété de mediums, Forêt ouvrira un large spectre de situations et de scènes, qui ponctueront le parcours du spectateur d’imprévisibles rencontres.” Des places sont remises en vente avant chaque représentations sur le site du Musée du Louvre.