Festival Everybody 2024

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Le festival Everybody 2024 revient au Carreau du Temple pour une 3e édition, du 9 au 13 février, toujours aussi riche en propositions qui interrogent le(s) corps contemporain(s). Quel regard portons-nous sur les corps différents du nôtre (couleur de peau, genre, handicap, corps modifié, etc) ? Quelle est notre capacité à accepter des formes d’altérité ? Quel rapport entretenons-nous avec les normes sociales ? Le festival Everybody, c’est donc cinq jours de réflexions et d’expérimentations joyeuses avec des spectacles, des ateliers de pratiques corporelles, des cours de danses, des projections en continu et des installations d’art contemporain.

Les spectacles du festival Everybody.

festival everybody 2024 avec  Dioscures de Marta Izquierdo Muñoz
Marta Izquierdo Muñoz, Dioscures © JMC2
festival everybody 2024 - Bless the Sound that Saved a Witch like me - Benjamin Kahn
Benjamin Kahn, Bless the Sound that Saved a Witch like me © Bas Czerwinski
festival everybody 2024 : Alexandre Roccoli, Long Play Senior
Alexandre Roccoli, Long Play Senior © Mehdi Berkouki

Du côté des spectacles, le festival avance 7 propositions réparties sur 4 soirées.
# Vendredi 9 et samedi 10 février se succèderont Marta Izquierdo Muñoz avec Dioscures et Nina Vallon avec sa création The World was on Fire. Georges Labbat (vu à la ménagerie de Verre avec Self/Unnamed) mettra au pas le public à coups de fouet avec son trio Whip. Julien Andujar fera revivre le souvenir de sa sœur Tatiana en endossant de multiples personnalités.
# Lundi 12 et mardi 13 février : Sylvain Riéjou, avec l’humour qu’on lui connaît, explorera dans Je badine avec l’amour, sa première pièce de groupe, le couple ‘danse et sentiment amoureux’. Benjamin Kahn s’emparera du cri dans le solo Bless the sound that saved a Witch like me avec la performeuse Sati Veyrunes. Kamilė Gudmonaitė, artiste lituanienne, abordera la question du handicap avec Feast.

La question du corps ‘autre’ sera également abordée par le chorégraphe Alexandre Roccoli et l’atelier chorégraphique Long Play Sénior. Il s’agit d’un atelier proposé en partenariat avec la maison des seniors de Clichy-sous-Bois et les Ateliers Médicis afin de développer des échanges intergénérationnels en appelant à la mémoire du corps et des gestes. Ouvert à tous le samedi 10 février à 10h30 et 14h30.

Mention spéciale pour la soirée d’ouverture du vendredi 9 avec le collectif Famille Maraboutage à partir de 22h30 dans la grande halle du Carreau. Ce collectif marseillais proposera une soirée cabaret mixant danse, scénographie, performance, live act, costumes, Dj’set. La soirée idéale pour entrer dans la danse en toute bienveillance.

Les cours et ateliers Everybody.

Si cette première soirée ne vous a pas épuisé.es, vous pourrez attaquer les matinées suivantes par votre premier cours de danse en talons, d’afrovibe ou de Dance Hall à moins que vous ne préfériez l’énergie du Krump ou plus classiquement une initiation au ballet pour envisager vos premières demi-pointes. Pas besoin de tutu, il ne vous en coûtera que 10€ pour tous les cours. Les propositions de cours inclusifs ne seront pas en reste dès dimanche avec yoga, afro et vibra signe.

Si vous souhaitez jouer de votre identité corporelle, vous vous tournerez alors vers des ateliers participatifs (Quick Drag, Drag King, etc.) afin d’expérimenter maquillages, parfums ou accessoires pour transformer et ‘augmenter’ votre corps.

Autre temps fort du festival : la Battle exhibition et la Jam session Waacking le dimanche de 16h à 19h, précédées d’un cours d’initiation par Mounia Nassangar créatrice de Waack in Paris.

Les installations d’art contemporain.

Cette année le festival accueille deux dispositifs immersifs en continu : Sacré Vaslav ! de Valeria Giuga et Scène pour récit nu de Nach.

Valeria Giuga est une chorégraphe qui ‘creuse’ le sillon de l’histoire de la danse en produisant avec la compagnie Labkine des pièces associées le plus souvent à des dispositifs singuliers. Avec Sacré Vaslav !, elle nous emmène sur les traces de Nijinsky et chorégraphie pour le danseur Sylvain Prunenec, filmé ici en pleine nature, quatre textes extraits du journal du chorégraphe russe. Dans une structure circulaire le spectateur plonge dans un décor naturel au milieu duquel Sylvain Prunenec danse sur une création sonore d’Anne-James Chaton.

Nach, dont on connaît le parcours du krump au flamenco, nous offre quant à elle le récit plus contemporain d’un auto-portrait sous la forme de fragments sonores et visuels, carnets de voyage, images d’archives à découvrir à travers de petites lucarnes d’une structure comme celui d’un peepshow.

Bon festival Everybody 2024 à tous les corps !

Retrouver toute la programmation du festival Everybody 2024 sur le site du Carreau du Temple.

Nina Vallon, The World Was On Fire © Mireille Huguet