Agenda danse décembre 2024 : une sélection des derniers spectacles de danse de l’année.
< Etoile du Nord >
Festival Flip Flap à l’Etoile du Nord théâtre du 3 au 19 décembre.
Le festival de danse pour petit.e.s et grand.e.s revient à l’Etoile du Nord. L’occasion de faire de jolies découvertes grace à des chorégraphes qui investissent aussi le champ de la danse pour jeune public et proposent des créations de qualité.
◊ Du 4 au 7 décembre, on retrouve le chorégraphe Sylvère Lamotte déjà programmé à Flip Flap en 2022 avec Voyage au bout de l’ennui une pièce de groupe. Dans Immobile et rebondi, il est en duo avec l’illustratrice Betty Bone, dans un « attelage » tout à fait étonnant et qu’on est curieux de découvrir.
◊ Du 11 au 12 décembre, Hélène Iratchet propose Croquette, une pièce chorégraphique et en chansons pour aborder les questions liées à l’alimentation et évoquer les questions très contemporaines sur ce qu’on trouve dans nos assiettes.
◊ Du 18 au 19 décembre, Antoine Arbeit, interprète de Thomas Lebrun, Valeria Giuga, Raphaël Cottin et Louis Barreau, auteur de trois créations, propose avec Les Geantes, sa première pièce à l’adresse du jeune public. Sur le plateau, les deux interprètes Ève Bouchelot et Constance Pidoux, immenses au sein d’un paysage de papier, nous convient à un voyage sensible et contemplatif.
< Le Regard du Cygne >
Suite et fin du festival Signes d’Automne au Regard du Cygne jusqu’au 21 décembre.
Le festival d’automne du Regard du Cygne se poursuit encore durant trois semaines avec ses spectacles sauvages pour jeune public le 4 décembre, et pour tout public les 10 et 11 décembre. Daniel Larrieu présentera Play612 le 6 décembre en compagnie de Jérôme Andrieu et Enzo Pauchet pour aborder non sans humour quarante années de créations chorégraphiques. Suivi de Cold Song, une lecture performée et un témoignage sur les années sida. Le 7 décembre, le chorégraphe animera un atelier de transmission tout public.
Le danseur et chorégraphe Ashley Chen et le musicien Pierre Le Bourgeois présenteront Dégringolade ou l’art de rester debout le 13 décembre. Une création comme une traversée du vocabulaire des chorégraphes pour lesquels Ashley Chen fut l’interprète (Cunningham, Decouflé, Charmatz, Preljocaj, Forsythe, etc.). Pierre Le Bourgeois quant à lui joue Bach en contrepoint et se raconte en évoquant des souvenirs d’enfance. Un dialogue se noue ainsi entre deux partenaires qui ont travaillé de nombreuses fois ensemble.
Enfin, le festival se clôturera le 21 décembre avec une soirée spéciale Cabaret des Signes dont le maître de cérémonie sera Frédéric Werlé qu’on a pu voir tirer sa révérence au festival Bien fait avec sa choregraphic Suitcase. On nous annonce une chasse aux surprises, des projections et performances de 15h à 23h.
< Le Carreau du Temple >
◊ XXX de Pauline Tremblay et Bullet time de Maya Masse les 4 et 5 décembre.
Le festival des formes chorégraphiques émergentes de Danse Dense invite Pauline Tremblay et Maya Masse aka Babygirl Wrestler pour un plateau partagé. XXX de Pauline Tremblay est un trio pour une danseuse, une électroacousticienne et un batteur, inspiré par le costume retrouvé d’un danseur disparu. Bullet time de Maya Masse est un jeu dans lequel le personnage peut, en dansant du krump, retourner dans sa mémoire et changer le cours des choses.
< Le CN D >
◊ Les 20 ans du CN D le 7 décembre.
Le CN D fête ses 20 ans à Pantin avec une journée spéciale et une programmation ouverte à partir de 15h : Boris Charmatz, François Chaignaud, des artistes du Moulin Rouge, Baptiste Cazaux, Soa de Muse, Monsieur K et en clôture un DJ set de Glaire Waldork + l’exposition Pièces Distinguées.
◊ Emmitouflé de Boris Charmatz le 7 décembre.
Boris Charmatz, qu’on ne présente plus, a conçu Emmitouflé comme un essai performatif à ciel ouvert. Alternant entre moments participatifs et performances en plein air, Emmitouflé croise les genres, les époques, faisant se chevaucher les couches de vêtements et les esthétiques.
< Le Cube >
◊ M51 d’Orianne Vilmer et Emmanuelle Simon le 7 décembre.
Après un passage remarqué sous la canopée des Halles dans le cadre de la Nuit Blanche en juin dernier, M51, une pièce grand format pour 33 interprètes, revient le 7 décembre au Cube à Garges-lès-Gonesse.
Fascinées par les phénomènes physiques et férues de sciences, les chorégraphes Orianne Vilmer et Emmanuelle Simon ont cherché à transcrire sur le plateau le phénomène de tourbillon de cette galaxie M51 décrite dans le catalogue de Messier. Pour composer une pièce immersive, les interprètes sont immergé.es dans un flot d’images numériques élaborées en relation avec l’artiste numérique Damien Serban.
< Maison des Métallos et Théâtre de la Ville >
Double programmation pour Amala Dianor qu’on retrouve au Théâtre de la Ville et à la Maison des Métallos.
Amala Dianor n’est pas un nouveau venu dans le milieu de la danse contemporaine.
Autodidacte au brillant parcours de danseur hip-hop, il intègre l’École supérieure du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers dont il sort diplômé en 2002. Pendant dix ans, il est interprète et s’inspire de toutes les techniques puis crée sa compagnie en 2012.
Par un heureux hasard de programmation, on le retrouve à Paris pour plusieurs dates dans deux lieux : au Théâtre de la Ville avec DUB, sa dernière création interprétées par des danseur.euses venus du monde entier, et à la Maison des Métallos avec un large éventail de propositions de spectacles (Man Rec, M&M, Coquilles), un DJ set avec Awir Leon et ateliers jusqu’au 19 décembre.
◊ DUB au Théâtre de la Ville du 11 au 14 décembre.
◊ Playground à la Maisons des Métallos du 5 au 19 décembre.
< Théâtre municipal Berthelot à Montreuil >
◊ Les amours de la pieuvre de Rebecca Journo le 11 décembre.
Dans le cadre de la Semaine du Bizarre, on retrouvera l’étrange univers déployé par la chorégraphe dans une installation performance. En référence au film documentaire Les Amours de la Pieuvre (1965) de Jean Painlevé, le projet déploie une danse qui évoque cet animal, mais surtout l’imaginaire auquel il renvoie.
< La Villette >
◊ Canine Jaunâtre 3 de Marlene Monteiro Freitas avec le Ballet de l’Opéra de Lyon du 12 au 14 décembre.
Deux ans après le Portrait qui lui a été consacré au Festival d’Automne, Marlene Monteiro Freitas y revient avec la transmission de Canine Jaunâtre aux danseur.euses du Ballet de l’Opéra de Lyon décidément très présent.es à Paris en ce mois de décembre avec Mycelium de Papadopoulos (lire plus loin). On aime la folie de la chorégraphe capverdienne dont on connaît le goût immodéré pour le grotesque et l’hybridation.
◊ 900 Something Days Spent in the XXth Century de Némo Flouret du 17 au 22 décembre.
Après son passage remarqué à la Ménagerie de Verre l’année dernière dans le cadre du festival Les Inaccoutumés (lire article), l’occasion est donnée de revoir ou découvrir la pièce dans le cadre de la grande Halle de La Villette. L’enjeu sera d’investir ce lieu pour le transformer en grande friche industrielle qui sera alors parcourue comme en cavalcade par une dizaine de performeur.euses.
< Théâtre de la Ville >
◊ Mycelium de Christos Papadopoulos du 18 au 22 décembre.
Après son passage au Théâtre de la Ville en octobre avec le Nederlands Dans Theater pour lequel il a créé Solo Echo, Christos Papadopoulos y revient avec Mycelium, une pièce commandée par le Ballet de l’Opéra de Lyon pour la Biennale de danse de Lyon en 2023 et qui arrive seulement à Paris. Toujours fasciné par les processus naturels de déplacement et de mouvements qu’il chorégraphie au plateau dans des unissons impeccables, le chorégraphe grec prend, pour cette création très attendue, le modèle du mycelium et de ses ramifications qui se développent en réseaux souterrains. À voir sans aucun doute.
< Chaillot >
◊ Rave Lucid de Mazelfreten du 11 au 13 décembre.
Rave Lucid est une chorégraphie électro à l’énergie sur puissante menée par Laura Defretin, danseuse de hip hop et Brandon Masele, danseur issu de l’électro. Ensemble, ils ont « élaboré ensemble un langage chorégraphique spécifique pour donner forme à une pièce de groupe qui capte l’essence (et le sens) de la fête tout en prenant du recul : une rave lucide. » On les retrouvera également en DJ set dans le cadre du week-end Chaillot Expérience le 13 décembre durant lequel on pourra également esquisser quelques pas de danse et revisiter l’histoire de la danse avec la Machine de la compagnie Labkine, voir danser Kaori Ito et assister à diverses propositions en continu sur ces deux jours. Une bonne manière de clore l’année 2024 à Chaillot.
< Fondation EDF >
◊ Dans(e) la lumière une exposition et des performances jusqu’au 30 janvier 2025.
Pour sa nouvelle saison culturelle, la Fondation EDF inaugure une programmation autour de la lumière et ses déclinaisons dans les domaines des arts plastiques et de la danse. À partir du 19 octobre et jusqu’au 30 janvier 2025, la fondation propose un accrochage inédit d’œuvres de sa collection constituée au fil des ans. Pour cette première édition,
des œuvres peu ou jamais exposées de Raoul Dufy, Man Ray, Julio Le Parc ou encore
François Morellet seront présentées. En écho à cette exposition, la Fondation propose une programmation danse qui prendra la forme de performances ou de spectacles, commandés auprès d’artistes chorégraphiques de renom. En décembre : Leila Ka, Carolyn Carlson, Jann Gallois, Alexandre Fandard et Alban Richard.
L’exposition est gratuite. Les performances de danse auront lieu les mercredi et jeudis, gratuites pour les scolaires et les associations à 14h30, et ouvertes à 19h pour le grand public pour lequel elles seront payantes.
Agenda danse décembre 2024, visuel : Christos Papadopoulos, Mycelium © Agathe Poupeney